Dropshipping : comment se lancer en 2024 ?

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Vous aimeriez faire de la vente en ligne, mais vous ne savez pas par où commencer ? Il vous faut une activité lucrative qui ne demande pas un lourd investissement et qui devrait ménager votre temps ? Si oui, alors vous devriez songer au dropshipping. Le nom anglo-saxon peut intimider, mais rassurez-vous, ce concept d’e-commerce est des plus faciles à comprendre. Avant de partager les clés du succès des dropshoppers, nous allons voir les fondamentaux, à commencer par la définition, les avantages et inconvénients. Bonne lecture.

Comprendre le dropshipping comme un modèle d’affaires

Apprécié des particuliers, le dropshipping est un circuit d’e-commerce très simplifiée. En somme, les plus grands sites de vente en ligne et les grossistes vous proposent d’écouler les marchandises qu’ils ont en stock. Votre mission est de trouver des clients, puis de conclure une commande. Les plateformes telles qu’Aliexpress ou Cdiscount Pro se chargent d’expédier la marchandise convenue chez le destinataire final. Cette personne paiera l’achat au nom de votre boutique virtuelle. Accessible à tous les profils, cette activité peut devenir très lucrative.

Wikipédia définit le dropshipping comme un système tripartite. Le consommateur passe commande à un e-commerçant qui vend uniquement la marchandise se trouvant chez un fournisseur. Ce dernier assure la chaîne logistique allant de la préparation du colis à la livraison. Toutes les parties prenantes tirent profit de ce circuit court. Le revendeur ne garde aucun stock. Les fonds peuvent servir à développer son entreprise. Il est également épargné des péripéties de l’expédition. De son côté, le fournisseur grossiste n’aura pas à convaincre les consommateurs et se concentre surtout sur la logistique. Le client final jouit d’un tarif avantageux.

Le dropshipping redistribue les rôles dans l’e-commerce. Habitués à gérer l’ensemble des chaînes de valeur, les sites tels qu’Ebay ou Amazon cèdent des parts de marché aux particuliers et start-ups. Ces petites structures se focalisent sur leur cœur de métier, c’est-à-dire la commercialisation. Pour cela, elles détiennent une boutique en ligne. Ces magasins virtuels s’appuient sur la communication, notamment avec les publicités sur les réseaux sociaux. Pour leur part, les grossistes se concentrent sur la production et la livraison. Ils deviennent en quelque sorte des places de marché.

À bien y réfléchir, le dropshipping a toujours été pratiqué par les sites d’e-commerce dès que le Web 2.0 existe. Ces plateformes proposent aux marques et aux particuliers de vendre toutes sortes de marchandises sur leur marketplace. En contrepartie, elles touchent une commission sur chaque achat. Le modèle d’affaires repose aussi sur un système d’abonnement. Les revendeurs doivent souscrire à un contrat avec un loyer mensuel ou annuel.

Cerner les avantages du fournisseur et de l’e-commerçant

Toutes les parties prenantes du dropshipping en tirent profit. Grossistes comme revendeurs empochent une marge bénéficiaire viable, surtout avec l’économie d’échelle. La plus-value reste moindre pour le fournisseur, mais devient conséquente avec un grand nombre de consommateurs finaux. Les sites proposant ce genre de vente en ligne sont allégés des charges de commercialisation. Ils n’ont plus à attirer des prospects et les pousser à l’achat à travers un magasin virtuel. Les marques renommées telles que Samsung sont aussi légion à écouler leurs produits via des plateformes d’e-commerce pour ne pas tenir une chaîne de magasins.

Le commerce en ligne est une activité assez hasardeuse. Il n’y a rien d’acquis puisque le marché est très volatil en plus d’être concurrentiel. Les plateformes de dropshipping préfèrent s’appuyer sur une armée de revendeurs. Ces derniers peuvent se contenter d’un faible chiffre d’affaires. C’est leur grand nombre qui permet aux fournisseurs de maintenir une certaine rentabilité. Selon la fédération française de la vente en ligne, les deux tiers des 200 000 sites marchands de l’Hexagone génèrent moins de 30 000 € en un an. Les multinationales évitent de prendre ce risque en déléguant la commercialisation.

Les revendeurs tirent également leur épingle du jeu. Ils gèrent intégralement les commandes. Cela implique qu’ils ont la liberté totale en ce qui concerne le prix l’article. Puisqu’ils écoulent un volume important, les e-commerçants engagés dans le dropshipping peuvent appliquer un tarif promotionnel attractif. Ces acteurs s’occupent de présenter les marchandises et de gérer les paniers. Ces tâches occasionnent des dépenses en plus de demander du temps, mais chaque revendeur peut fixer sa propre marge bénéficiaire.

Particuliers et start-ups, les néophytes sont nombreux à trouver dans le dropshipping une manne financière. Ils pourront commencer une activité lucrative sans avoir la marchandise sous leur main. D’ailleurs, le système exige à peine un magasin virtuel rapidement créé en ligne. Le métier n’exige pas de compétence spécifique. Un peu de fibre commerciale mélangée avec du bon sens suffit pour commencer. Plus tard, les subtilités de la vente sur Internet peuvent s’apprendre sur le tas. De Jeff Bezos à Jack Ma, les milliardaires de l’e-commerce ont suivi ce chemin.

Saisir une opportunité économique ouverte à tous

Le dropshipping est aussi une opportunité à saisir pour les sites Internet. Les éditeurs trouvent dans ce modèle d’affaires un moyen de mieux rentabiliser leur activité. En effet, il s’agit plus d’une extension possible pour les portails Web qui arrivent à générer du trafic. Le Webmaster devient e-commerçant, mais n’aura pas à endosser ses responsabilités habituelles. Le circuit de distribution ne l’oblige pas à disposer d’un fonds de commerce. Il y a zéro risque de voir les marchandises invendues dépérir. Puis, la chaîne logistique est déjà assurée par le fournisseur. L’éditeur se concentre sur ce qu’il faut de mieux : la communication.

L’avantage financier est également palpable avec le dropshipping. Les autoentrepreneurs engagés dans ce segment de la vente en ligne peuvent commencer avec un minimum d’argent. Il leur faut juste le nécessaire pour lancer un site d’e-commerce. Après avoir souscrit à un abonnement auprès d’un fournisseur/grossiste, ils jouissent immédiatement d’un vaste catalogue de produits. En France, une plateforme de dropshipping présente jusqu’à 200 000 références. Pour les géants d’Internet chinois, ce volume est multiplié par 10. Ce qui permet d’alléger la pression concurrentielle entre revendeurs.

Pour les revendeurs, le véritable avantage du dropshipping reste la libération des tâches logistiques. L’obligation d’expédier un colis par un service postal ne sera plus qu’un souvenir amer. En amont du système, le marchand se concentre sur la vente. En aval, le fournisseur se focalise sur la préparation et la remise des produits commandés dans un délai indiqué. Ces fonctions sont maîtrisées à merveille par les sites tels que Cdiscount, Ebay ou Alibaba. Il n’est pas étonnant de voir que les dropshippers sont majoritairement des géants de la vente en ligne.

Pour les consommateurs, le dropshipping présente un certain nombre d’avantages. Il y a notamment l’élargissement des choix. L’offre ne se limite plus à quelques sites de grandes marques et aux plateformes de type Amazon. Puisqu’il y a nettement plus de revendeurs, le prix d’un article baisse naturellement. La forte concurrence qui règne dans l’e-commerce tend aussi à améliorer les prestations. Les nouveaux acteurs s’efforcent d’accorder des avantages tels que le service après-vente, une garantie satisfait ou remboursé etc.

Prendre conscience des inconvénients inhérents à un investissement

Comme tout autre investissement, le dropshipping expose ses différents acteurs à des risques. Avant de se lancer, le revendeur doit prendre conscience qu’il devrait faire face à une rude concurrence. Il lui faut déployer énormément d’efforts pour que sa boutique soit visible. Générer du trafic implique une bonne gestion du référencement. Cela signifie qu’il faudra engager des dépenses conséquentes en publicité avant d’encaisser le premier euro de recettes.

Toujours pour l’e-commerçant, l’ouverture et le maintien d’une boutique en ligne exigent divers frais. Il faut payer l’hébergement Web et la location du nom de domaine. La collaboration avec un fournisseur implique aussi un abonnement. Le marchand doit s’acquitter d’une importante somme pour bénéficier de prestations de qualité. Le futur revendeur supporte de nombreuses charges, surtout en communication. Il lui faut écouler un grand volume d’articles pour rentabiliser son activité.

En France, les e-commerçants se plient au dictat plateformes. Les places de marché telles qu’Amazon, Cdiscount ou Rueducommerce imposent unilatéralement des conditions difficiles à respecter. Elles portent notamment sur la commission qu’elles touchent. Les marketplaces exigent également à leurs revendeurs d’établir une description détaillée pour chaque produit. Cela requiert les services d’un rédacteur professionnel. Ce prestataire est à payer en plus du Webmaster, du Communauty Manager et d’autres collaborateurs indispensables.

Des inconvénients existent pour les plateformes de dropshipping. Le fournisseur est souvent tributaire des sites marchands populaires. Ils constituent 80 % de son chiffre d’affaires. En effet, la règle des 20/80 s’applique aussi dans ce circuit. 20 % des revendeurs assurent 8/10e des commandes. Puis, il y a l’incertitude sur la nature du stock à détenir dans les hangars. La plateforme ne saura pas à l’avance quels articles il faudra garder dans les entrepôts. Certaines marchandises arrivent à péremption sans une seule vente enregistrée.

Maîtriser la communication digitale avant toute chose

Le déroulement du dropshipping repose en partie sur les moteurs de recherche. Les boutiques les plus visibles en ligne et les produits jouissant d’une bonne communication sont les plus compétitifs. Cela demande des compétences, de l’argent, mais surtout du temps. Chaque nouvel article doit faire l’objet d’une fiche descriptive à mettre à côté d’une belle photo avec légende. Ce sont les minimums, mais il faut aussi assurer des actions Webmarketing. Les coupons de réduction et les animations en tout genre sont à organiser toute l’année.

Autre détail embarrassant, le fournisseur communique peu sur l’article qu’il dispose en stock. Certaines plateformes se contentent de mettre une photo et une référence. Ce qui induit souvent le revendeur en erreur. Il se retrouve dans l’obligation d’inventer une description. Le client final peut crier à la publicité mensongère puisque la marchandise qu’il reçoit ne correspond pas à ce qu’il pense avoir commandé. Cette situation pourra être fatale dans un monde où l’internaute peut détruire la réputation d’une boutique avec une simple publication le fustigeant sur les réseaux sociaux.

Le fait que les concurrents proposent des produits similaires constitue un obstacle. Cela crée une pression supplémentaire pour le revendeur. Il doit trouver un moyen de convaincre les consommateurs à effectuer leur achat dans sa boutique. Souvent, le prix est baissé à un niveau qui ne dégage pratiquement plus de marge bénéficiaire. Certains préfèrent confier la publicité à des professionnels, notamment des agences de communication sur Internet, mais cette démarche implique tout un investissement difficilement rentabilisé.

La dépendance totale envers le fournisseur rallonge la liste des inconvénients. Dans certains cas, les producteurs décident d’arrêter un article ou toute une catégorie sans demander l’avis des e-commerçants. Ces derniers se retrouvent dans une situation embarrassante lorsque les marchandises qu’ils ont enfin réussi à vendre n’existent plus en stock. Leur abonnement sur une plateforme ne les met pas à l’abri de ce genre de surprise. À ce titre, les erreurs sur la livraison sont récurrentes chez les grossistes importateurs. Le conditionnement laisse à désirer et la marchandise arrive après 2 semaines au plus tôt.

Créer votre site de vente en ligne

Un site de dropshipping se crée de différentes manières. Les e-commerçants apprécient particulièrement les plateformes dites SAAS. Ce sont des services en ligne disponibles par abonnement. Ils offrent de multiples avantages. Le marchand n’aura pas à débourser une importante somme dans une licence ou l’édition d’un site classique. Les supports SAAS ont aussi le mérite d’être faciles à manipuler. L’ouverture d’une boutique virtuelle prend quelques minutes et ne requiert pas l’intervention d’un webmaster.

Avec un site mis en ligne à partir d’une plateforme SAAS les performances techniques sont au rendez-vous. Il y a notamment le chargement rapide des pages. Les fournisseurs proposent diverses fonctionnalités dédiées aux magasins virtuels. Les plateformes appliquent un abonnement mensuel relativement abordable, mais exigent également une commission sur les ventes réalisées. L’accessibilité depuis n’importe quel navigateur constitue un autre avantage indéniable. Le dropshipper peut gérer son commerce depuis la version mobile de Chrome s’il le souhaite.

Souvent cité en exemple, Aliexpress est une place de marché incontournable en matière d’e-commerce. Cette filiale du site Alibaba est entièrement dédié pour le dropshipping. Forte d’une décennie d’expérience, l’enseigne s’est spécialisée sur les électroménagers et les appareils d’origine asiatique. Elle se démarque d’eBay et d’Amazon avec des prix « agressifs ». Par contre, la livraison laisse parfois à désirer. La marchandise arrive après des semaines d’attente avec un emballage bâclé.

Parmi les plateformes de dropshipping européen, il y a BigBuy. La simplicité constitue son principal argument. Le revendeur peut mettre en ligne son rayonnage virtuel sans disposer de connaissance approfondie en matière d’édition sur Internet. Après avoir réglé la question de design, l’importation des produits sur sa page se fait instantanément. L’activité peut commencer rapidement et rapporter. Il y a un seul souci, le nombre de références est loin de rivaliser avec la plateforme chinoise. Bigbuy permet de revendre 55 000 articles alors que le fournisseur chinois en propose 2 millions.

Choisir entre le populaire Shopify et le Dropizi national

Solution de dropshipping 100 % française, Dropizi prône la facilité. La mise en ligne d’un site marchand s’effectue sans compétences techniques en particulier. Après l’inscription obligatoire, le candidat à l’e-commerce doit choisir un nom pour sa boutique. Il a la possibilité de collaborer avec un ou plusieurs fournisseurs pour la marchandise. En effet, Dropizi est une passerelle pour vendre les produits proposés chez Bigbuy et Aliexpress. L’abonnement est à 27 € si la personne s’engage sur un an. Les 12 mois reviennent à 324 €/an. C’est une affaire puisqu’un magasin online sous Prestashop coûte 1000 €.

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Pour aider les néophytes dans leur démarche, Dropizi propose des formations modulaires. 10 thèmes distincts sont offerts aux abonnés qui souhaitent tenir une boutique de vente en ligne. Puis, la maison fait cadeau d’un accompagnement individualisé. Le coaching porte sur la création de magasins virtuels, le lancement de campagnes Facebook ainsi que le travail sur le référencement en vue d’apparaître en pôle position sur Google. Cette formation modulaire est un avantage de taille comparé à Shopify qui n’en offre pas.

Jouissant d’une certaine popularité, Shopify est une plateforme d’e-commerce d’origine canadienne. C’est aussi un prestataire SAAS permettant aux abonnés de créer et d’animer des pages de vente en ligne. En échange, il faut s’acquitter d’une redevance mensuelle. Le service présente un bon rapport qualité/prix. Ce qui positionne Shopify comme un concurrent sérieux pour WordPress, le logiciel d’édition de site Internet (CMS) le plus connu au monde. La plateforme de dropshipping est également un adversaire de taille pour Wix, Prestashop et Squarespace.

Shopify est devenue un CMS populaire grâce à l’interface intuitive pour l’e-commerçant. La personnalisation peut être poussée au maximum. Puis, le référencement d’un site sur cette plateforme est bien plus aisé qu’ailleurs. Les fonctionnalités de Webmarketing sont assez larges. Les codes de réduction peuvent être générés en toute facilité avec le plan à 79 dollars/mois. L’abonnement mensuel à 299 dollars permet de collaborer avec un grand nombre de fournisseurs. Toutes les offres donnent droit à un service client réactif et des statistiques de vente instantanées. Il faut céder 2 % de commission.

Tenir une boutique virtuelle à moindre coût, juste pour commencer

L’ouverture d’une boutique en ligne peut commencer à 27 € par mois. À ce tarif, il est possible d’avoir un vrai magasin virtuel qui inspire confiance. L’enseigne ne sera pas encore personnalisée, mais aide à réaliser les premières ventes. Lorsque le chiffre d’affaires augmente, il est recommandé de passer à un abonnement premium avec un design plus convaincant et des fonctionnalités appréciables. Ces différents outils vont améliorer l’expérience du client.

Le dropshipping sur une plateforme telle que Shopify constitue un bon début. Par contre, les spécialistes du Webmarketing recommandent de migrer vers d’autres solutions encore plus professionnelles lorsque les affaires tournent à plein régime. Les sites sous Prestashop ou Magento bénéficient d’une meilleure image qu’une boutique virtuelle Aliexpress. Par ailleurs, les plateformes SAAS peuvent revenir assez chères à l’e-commerçant. Les commissions constituent une forte somme avec un volume de vente conséquent. Pour une entreprise, rien ne vaut l’assurance d’être propriétaire de son portail Web.

Le lancement d’un site Prestashop peut coûter 1000 €. Ce tarif peut paraître important, mais il sera rapidement oublié si les vents décollent. WordPress, Woocommerce et tous les autres offrent aussi l’avantage d’être personnalisables à souhait. Le design des pages peut refléter la vision de son propriétaire. Avec les plateformes SAAS, il faut débourser jusqu’à 300 euros par mois pour pouvoir avoir un magasin virtuel avec un rendu visuel intéressant.

Les entreprises et les marques préfèrent que le site leur appartienne. D’ailleurs, il y a tellement de choix, que l’éditeur peut avoir une difficulté à trancher parmi les gestionnaires de contenus. L’idéal serait d’opter pour WordPress qui offre de belles performances, notamment en termes de chargement de page. L’interface intuitive et la possibilité de gérer un fort trafic sans bug lui valent 72 % de part de marché. Avec son statut de challenger, Joomla le suit loin derrière avec ses 19 %. Drupal et tous les autres se partagent le reste.

Éviter toute conclusion pessimiste trop hâtive sur le magasin

La vente en ligne est un véritable métier qui exige du temps et de l’énergie. Cependant, l’activité peut stagner pendant les 3 premiers mois. Comme pour d’autres entreprises, le trimestre suivant le lancement est critique. En effet, il se peut que les commandes tardent à venir. Souvent, le dropshipper doit faire preuve de patience avant d’engager ses clients. Ses efforts vont apporter leurs fruits sur le moyen et le long terme.

Le dropshipping comprend plusieurs activités annexes, en plus de la vente proprement dite. Le marchand devrait par exemple maîtriser rapidement les publicités sur Facebook. Son chiffre d’affaires dépend de l’efficacité de sa communication. Puis, il lui faut travailler le référencement naturel. Le mieux serait de s’inscrire à une séance de formation en SEO. Outre la casquette de l’éditeur et du marchand, il faudra aussi se mettre à écrire. Les fiches-produits demandent du temps, c’est la raison pour laquelle beaucoup d’e-commerçants préfèrent confier leur rédaction à de tiers prestataires.

Les ventes peuvent provenir d’une redirection depuis Google. Cependant, le moteur de recherche n’est pas le seul à détenir ce pouvoir. La boutique en ligne doit investir sur les campagnes sur les réseaux sociaux, notamment en misant sur le placement de produit. Les articles en catalogue devront apparaître dans les vidéos Tik Tok et les pages Instagram. Cette tâche requiert une collaboration avec les influenceurs. La popularité sur le Net exige un travail de longue haleine.

Un e-commerçant ne devrait pas avoir peur d’échouer. Comme les plus grands chefs d’entreprise, il lui faut apprendre de ses erreurs. Si le site tarde à attirer du monde, peut-être que les pages prennent trop de temps à se charger. L’ergonomie est probablement à revoir. Le nom de domaine peut paraître peu vendeur. Parfois, davantage de transparence sur le magasin pourra aider à convaincre. La description des marchandises peut à tout moment être mise à jour. Il est inutile de « saouler » les internautes avec les références et les codes qui ne leur disent rien. Il faut de véritables explications sur les avantages offerts par l’article.

Ne pas se décourager et prendre exemple sur les benchmarks

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En France, le dropshipping a mauvaise presse. Le public le voit comme une arnaque qui vise à vendre des abonnements à des apprentis e-commerçants. Pourtant, cette activité rapporte réellement de l’argent. Pour preuve, des boutiques parlent ouvertement de leur succès et étalent des chiffres à l’appui. La possibilité de se lancer dans la vente en ligne sans disposer de stock est une aubaine économique. Il crée des emplois. La plupart de ceux qui percent dans cette activité paient correctement leur impôt. Comme toujours, ces autoentrepreneurs sont à la base même de l’économie, surtout en temps de crise.

L’exemple d’une boutique d’accessoires illustre que le succès de la vente en ligne repose sur une stratégie marketing. Ce magasin offre « gratuitement » des montres à ses clients. Ces derniers doivent juste s’acquitter d’un frais de port. Ce coût camoufle déjà le prix de l’article. La montre en question est proposé à 1,59 € sur Aliexpress et l’expédition est offerte. L’internaute paie 9,95 € de « frais de port ». Dans les faits, le revendeur empoche 8,36 € pour chaque transaction. Il lui faudra juste verser les 2 % de commission à la plateforme de dropshipping. 3 livraisons suffisent pour rembourser l’abonnement.

Le dropshipping repose aussi sur la communication. Le ton choisi est toujours celui de l’urgence. Sur la publication Facebook de la boutique qui vend « indirectement » les montres, l’enseigne indique qu’il faut se dépêcher puisqu’il reste 15 articles en stock. Ce qui n’est pas du tout le cas en entrepôt. Les internautes se ruent littéralement sur la marchandise supposément gratuite. Les 3 semaines d’attente pour la livraison depuis la Chine ne leur effraient pas du tout.

Une boutique rapidement mise en ligne sur Dropizi permet de gagner l’équivalent du SMIC. Si le revendeur a sélectionné les bons produits, il peut se verser un salaire médian de 2 500 euros selon un site d’analyse économique. Cela dit, l’essentiel de la recette part encore en publicité. Dans une publication récente, Oberlo, le top 50 des meilleurs magasins Shopify inclut des spécialistes des sous-vêtements, du prêt-à-porter et des accessoires de mode. À leur côté, les produits minceur et les appareils électroniques rencontrent aussi du succès. Puis, les articles cosmétiques et les décorations sont également très présents.

Trier les fournisseurs pour les marchandises à vendre

Les plateformes SAAS ne sont pas les seuls partenaires d’affaires possibles. Il existe d’autres fournisseurs qui proposent leurs stocks aux revendeurs. Ce sont davantage des grossistes qui préfèrent déléguer la commercialisation à des sites marchands venus de tous horizons. La collaboration peut se faire de façon gratuite ou moyennant le paiement d’un abonnement. Dans tous les cas, la boutique touche une bonne part de chaque transaction. En 2024, la liste non exhaustive des fournisseurs comprend :

 

  • Bigbuy
  • Brands Distribution
  • Brimago
  • Emuca Online
  • Gatito.pl
  • Griffati Aliexpress
  • Nova Engel
  • Oberlo
  • Octopia product
  • VidalXL
  • Vless
  • Webdrop Market
  • Zentrada Network

 

Certains fournisseurs proposent de verser une rémunération mensuelle si les revendeurs parviennent à assurer un volume de commandes. Ce genre de deal est à fuir puisque les objectifs sont souvent impossibles à atteindre. Puis, le flux de marchandises peut dépendre de différents facteurs que le dropshipper ne pourra pas contrôler. Il existe également des grossistes qui font payer les boutiques qui souhaitent disposer de la liste des produits qu’ils ont en stock. C’est la pire collaboration possible.

Les fournisseurs proposant une offre de revente gratuite peuvent cacher des pièges. Le mieux serait de ne pas se contenter des résultats affichés sur Google lors d’une enquête sur ces grossistes. Puis, le référencement sur le moteur de recherche n’évoque pas les qualités réelles de la plateforme. Souvent, les partenaires commerciaux plutôt médiocres compensent leur retard à grands coups de publicité. Les meilleurs fournisseurs de dropshipping consacrent peu de temps pour la communication pour se concentrer sur leur métier.

Fixer des critères de choix pour la plateforme

S’il faut trier les plateformes selon des critères précis, il vaut mieux choisir un fournisseur qui permet de mettre rapidement une boutique en ligne. Tant mieux s’il offre une formation et un accompagnement. La provenance des colis compte également. La Chine est incontournable pour trouver des produits accessibles à toutes les bourses, mais le délai de livraison risque d’être très long. Des opérateurs comme Cdiscount Pro seraient mieux pour des marchandises à destination du marché européen, en l’occurrence pour une clientèle allemande ou espagnole. Leurs chaînes logistiques sont capables de remettre l’article au consommateur sous 48 h.

Pour trouver un fournisseur de dropshipping basée en France, il faut parfois mener une petite enquête. Le revendeur doit alors poser des questions aux producteurs et aux marques pour savoir s’ils collaborent avec des plateformes ou des grossistes. Une autre piste consiste à se rapprocher des sites d’e-commerce proposant des produits atypiques. En effet, le but du dropshipping est d’écouler un article pas encore présent sur les circuits de distribution classiques.

Lorsque le revendeur trouve un fournisseur français, il lui faut le convaincre de nouer un partenariat commercial. Le détaillant a intérêt à aligner des arguments solides. Souvent, les grossistes accordent leur confiance aux e-commerçants qui ont de l’expérience. Cependant, les débutants avec une forte motivation ne sont pas systématiquement exclus. Les places de marché telles que Rueducommerce recrutent les sites marchands partenaires selon divers critères.

Avoir une société avec un statut juridique clair et une comptabilité transparente pourrait inspirer confiance aux dropshipper. Disposer de talent pour la vente ou une fibre commerciale acquise devrait aussi aider. Tant mieux si le candidat a de l’expérience dans la grande distribution, la communication ou l’édition de site Internet. Quoi qu’il en soit, il faut de la détermination. Une commande conclue est souvent l’aboutissement de beaucoup d’efforts en amont. Il a fallu générer une page pour l’article, rédiger une fiche-produit, faire de la publicité, etc.

Développer les talents de vendeur

Une stratégie de dropshipping sera de plus en plus efficace avec le temps. L’e-commerçant devient meilleur dans son métier au fil des expériences, notamment avec les échecs. De toutes les manières, il lui faut explorer toutes les pistes et chercher à se diversifier les ressources. Une seule boutique en ligne peut revendre des marchandises venant de plusieurs fournisseurs. Aucune plateforme n’exige l’exclusivité. Cette collaboration multilatérale évite d’être tributaire d’un unique grossiste. La piste des producteurs est également à suivre. Le but est d’offrir le maximum de choix aux clients.

Le dropshipping n’est pas un concept ou les acteurs se contentent de transmettre des commandes. Non, il faut avoir un contact chez le partenaire commercial et prendre la peine de discuter de certains points de la collaboration. Cet interlocuteur pourra par exemple apporter des explications si les descriptions d’un produit ne sont pas claires. Il est important d’établir une vraie relation de travail. Cela peut aboutir à une augmentation de la marge bénéficiaire. Il s’agit aussi d’une façon d’anticiper les futures ventes.

Un bon e-commerçant doit prendre le temps de bien rédiger ses contenus. Les descriptions dupliquées peuvent entacher la réputation du site marchand. Cette erreur risque d’avoir un impact négatif sur le référencement. En effet Google affiche les résultats à une requête selon l’unicité du texte, mais surtout en fonction de la valeur ajoutée qu’il apporte au lecteur. Pour gagner en visibilité sur les moteurs de recherches, il vaut mieux s’appliquer à la rédaction.

L’intégralité des fiches produits doit être rédigée et relue par l’e-commerçant. Cette partie de son travail enrichit sa culture générale, mais l’aide surtout à bien connaître ce qu’il vend. Il saura exactement que répondre aux prospects et clients s’ils posent une question. Ses interlocuteurs verront qu’il a confiance en sa personne et lui accordent aussi de la crédibilité. Lire les fiches techniques et écrire un résumé sur les caractéristiques de tous les produits en catalogue peut être très chronophage, mais indispensable.

Se conformer aux règles fiscales en vigueur

Le statut juridique du revendeur détermine les impôts auxquelles il sera soumis. Souvent, l’e-commerçant choisit de se constituer autoentrepreneur. Ce dernier ne paie pas de taxe sur la valeur ajoutée sauf si son chiffre d’affaires atteint les 82 800 € fixés par l’administration fiscale française. Cela signifie que les factures ne devraient pas mentionner la ligne de TVA. Si le seuil est dépassé, il faudra verser 12 % des recettes à l’État. Pour 82 800 €, la taxe est de 6900 €.

Outre le statut d’autoentrepreneur, un e-commerçant peut opter pour la SARL, EURL, SASU et SAS. Ce sont des sociétés unipersonnelles ou par actions simplifiées. Avec ces formes juridiques, la TVA est de 20 %. Le gérant de la boîte ou son comptable doit alors faire une déclaration mensuelle. Il lui faut également verser l’équivalent d’un cinquième de toutes les recettes. L’administration fiscale exige des factures à l’appui. L’astuce est d’afficher un prix hors taxe, mais d’ajouter la TVA une fois que le client passe à la caisse. Un produit proposé à 10 € en catalogue coûtera en réalité 12 €.

Le versement de la TVA peut se faire mensuellement. L’idéal serait de mettre de côté la somme indiquée comme taxe sur chaque facture. Il faudra même créer un compte dédié à cette part de l’État dans la transaction. Cela évite au revendeur de le considérer comme son propre argent. La prudence veut aussi que le comptable se charge de faire la déclaration à une date fixe tous les mois. Il est possible de verser la somme due à l’administration à une fréquence bisannuelle.

La France a mené une reforme de sa politique fiscale en 2021. Depuis le second semestre de cette année, l’exonération en faveur des acteurs du dropshipping prend fin. Auparavant, les marchandises venant de l’extérieur de l’Union européenne étaient exemptées de taxe sur la valeur ajoutée. Désormais, ces importations font l’objet d’une TVA de 20 %. Ce qui a immédiatement eu une répercussion sur le prix appliqué par les sites marchands. Le contrôle douanier peut entraîner un retard de livraison.

Alors, êtes-vous prêt à faire du dropshipping pour 2024?

Les Français sont loin d’être unanimes en ce qui concerne le dropshipping. Certains y voient une arnaque. D’autres pensent qu’il s’agit d’une véritable opportunité de créer redémarrer l’économie sans cesse secouée par la pandémie. Quoi qu’il en advienne, ce circuit de distribution parallèle aux canaux classiques a des avantages et des inconvénients. Le fait de ne pas investir sur un stock reste une aubaine pour tout marchand. Par contre, les clients pourraient préférer acheter chez son magasin habituel qui n’abusera pas de sa patience. Bref, il revient à chacun de peser le pour et le contre. À prendre ou à laisser.